Carnet de voyage en Ecosse :
Un road trip écossais en dessins par Maëlle.
Cet été, j’ai découvert sur Twitter le merveilleux carnet de voyage en Ecosse partagé par Maëlle. Poétique, drôle, original et rendant hommage aux splendides paysages écossais, le récit de son road trip en Ecosse illustré par ses dessins et ses aquarelles m'a fait rêver.
Je l’ai contacté et elle nous fait l’immense plaisir d’avoir accepté de partager avec nous son magnifique carnet de voyage en Ecosse et les souvenirs de son séjour. Je vous laisse en sa compagnie pour découvrir en dessins les étapes de son road trip en Ecosse passé par Edimbourg, Glasgow, le Glencoe, l’île de Skye et les incroyables paysages de la North Coast 500.
Laissez la magie de ce splendide carnet de voyage en Ecosse opérer et n'hésitez pas à vous abonner au compte Instagram de Maëlle !
Par Maëlle :
Un road trip en Ecosse qui débute par une rencontre en Irlande du Nord.
Je suis partie le 12 janvier à Belfast pour faire du Helpx.
Le Helpx c’est un moyen de voyager longtemps pour pas cher, vous pouvez être logé et nourri (complètement ou en partie) en échange de quelques heures de travail. J’avais déjà fait l’expérience dans une auberge de jeunesse en Irlande et ça a changé ma vie. J’étais depuis longtemps tentée d’aller visiter Belfast et l’Irlande du Nord, me voilà donc embarquée pour quelques temps.
Dans l’auberge où j’étais volontaire, j’ai rencontré Mégane, une française qui avait réservé une voiture et prévu l’itinéraire d’un road trip de 20 jours en Écosse pour le mois de mars, seule. Comme nous nous entendions bien, elle m’a proposé de l’accompagner, j’ai sauté sur l’occasion avec grande joie.
Nous voilà donc le 2 mars, à bord d’un vol Dublin-Edimbourg, avec toutes les deux un sacré rhume mais déjà hâte de découvrir les paysages écossais. Nous avons récupéré une voiture de location à Édimbourg et avons filé vers Glasgow. Pour se loger, nous avons beaucoup utilisé Airbnb, en mars la majorité des auberges de jeunesse et hôtels sont fermés, et nous n’avions réservé que quelques semaines auparavant.
Notre itinéraire pour ce road-trip, en noir.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 1 : conduite à gauche et Loch Lomond.
Après une première nuit à Glasgow, direction le Loch Lomond et j’ai pris le volant pour conduire à gauche pour la première fois. J’appréhendais un peu mais finalement une fois sur la route c’est relativement facile (quand on repart du bon côté).
Il faut dire qu’avoir une voiture automatique avec le volant à droite et un signalement « drive left » (Conduisez à gauche) aide beaucoup. Manipuler le levier de vitesse est un soucis en moins quand on a doit gérer des pentes, des montées et des virages.
Les routes écossaises ne sont pas comme les nôtres. On roule souvent sur des single roads dans les Highlands, c’est à dire des routes avec de la place pour une seule voiture, et à intervalle plus ou moins régulier une place pour laisser passer la voiture en face (les « passing places »). Sans compter l’état des routes, leur sinuosité, la possibilité de croiser des moutons ou des chèvres en travers du chemin, tout cela demande de la réactivité et une certaine dextérité.
Je pense ajouter « sais conduire sur les routes écossaises » à mon CV.
Nous nous sommes peu renseignées sur le Loch Lomond avant d’y aller, nous avons donc marché le long du lac mais vous pouvez trouver sur leur site des informations utiles avec quoi faire autour, notamment le parc national des Trossachs.
Nous avions réservé un airbnb à Carradale, ce n’était pas tout à fait notre itinéraire mais nous sommes passées sur une route à couper le souffle (la B842), cette magnifique route surplombe la mer et fait face à des hautes montagnes. Pour nos premiers jours en Écosse nous avons été complètement subjuguée par le paysage. Après une excellent soirée avec des hôtes adorables et une bonne nuit, direction Glencoe !
La route vers Carradale, au soleil couchant
Carnet de voyage en Ecosse, jour 2 : le Glencoe !
A Glencoe, nous avons fait la marche du Glencoe Lochan autour d’un lac artificiel. C’était magnifique, silencieux, avec les majestueuses montagnes autour. Comme nous étions début mars, les routes et les marches habituellement bondées étaient vides de touristes, et petit bonus il restait de la neige de l’hiver précédent. On avait froid mais au moins on était tranquilles, il faut prévoir les leggings, bonnets et écharpes si vous y allez à cette période.
Dans la forêt, sur les hauteurs du Glencoe Lochan
Carnet de voyage en Ecosse, jour 3 : le Loch Ness et Inverness.
Impossible de passer dans les Highlands sans passer par le Loch Ness. Ne vous attendez pas au plus beau lac de l’Écosse, le lac est surtout célèbre pour la légende du monstre. Il est néanmoins sympa à voir, par manque de temps nous n’avons pas fait de randonnées autour mais il y a largement de quoi faire.
Nous avons ensuite fait un tour à Inverness, la plus grande ville des Highlands. Le centre est mignon, le château est à voir mais le plus joli reste la ballade le long d’un canal, jalonnée de petits ponts blancs piétonniers.
Un pont d'Inverness et vue sur le Loch Ness.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 4 et 5 :
les paysages sauvages du Nord de l'Ecosse.
D’habitude je n’aime pas trop conduire, mais conduire en Écosse, c’est différent. Les paysages sont si incroyables, si changeants, un lac ou une montagne peuvent apparaître à tout moment. Les couleurs passent du orange, au vert, vous verrez des forêts, des lacs, des montagnes, des landes, des étendues dégagées. Je ne me rappelle pas m’être sentie si petite au milieu de la nature. Particularité écossaise également, un panneau vous signale de prêter attention aux « elderly people » (personnes âgées en anglais).
Pour aller à Lochinver, nous sommes passées sur une route magnifique, qui rappelait à Mégane l’Islande, où elle a fait un trek l’année passée. Les teintes des montagnes sont marrons, orange foncées, à certains endroits il reste de la neige, et le ciel bleu se reflète sur les eaux lisses des lacs. Le silence est quasi absolu, à chaque fois je suis sidérée, ça me coupe vraiment le souffle.
Le fameux paysage aux airs d'Islande.
Nous avons fait plusieurs arrêts pour admirer le paysage mais aussi pour crapahuter un peu. Comme le Knochan Crag, une montagne qui fait partie d’une réserve naturelle. Après ça nous nous sommes arrêtées manger sur une plage de galets complètement déserte, face à un lac et à des montagnes saupoudrées de neige.
Peut-on faire meilleur salle à manger ?
Notre spot de pique-nique.
Nous avons également fait un stop à l’Ardveck Castle, un château en ruine qui surplombe le loch Assynt. En arrivant dans notre chambre pour la nuit, bonne surprise, nous avons vu sur la baie de Lochinver par une immense baie vitrée. Ai-je déjà dit que tout est beau en Écosse ?
Le lendemain, départ sous une pluie battante qui va nous suivre pour toute la journée. Direction la plage de Sango Bay, toujours avec un vent fort et une pluie qui nous fouette le visage.
Nous sortons de la voiture juste le temps de faire des photos.
Notre direction du jour : Ullapool, un village de pêcheur avec de jolies maisons colorées. S’arrêter dans une petite ville c’est aussi l’occasion d’acheter quelques souvenirs et de prendre un gâteau et une boisson chaude.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 6 : le long de la North Coast 500.
Le lendemain nous reprenons la route en direction de Kylesku sous un soleil radieux. C’est parfait puisque nous allons prendre une des plus belles routes d’Écosse, la North Coast 500.
Nous voyons également nos premières vaches écossaises au bord de la route. La mer est à notre droite, la route slalome entre des rochers, et ce n’est quasiment que de la single road. Les paysages changent constamment, c’est absolument magnifique. En Écosse la route est aussi à visiter, c’est un spectacle permanent.
Notre itinéraire du jour nous rapproche encore plus d’une destination de rêve à laquelle je pense depuis plusieurs années : l’île de Skye.
Je m’étais peu renseignée sur les paysages écossais, je n’avais pas prévu ce voyage et j’avais peu d’image de l’Écosse en tête, sauf sur l’île de Skye et je pense que justement, mon émerveillement n’en a été que plus grand, en particulier pour la route d’Applecross, assez réputée en Écosse.
Nous avons emprunté la route de Bealach Na Bà, une des routes les plus hautes de la région. Après avoir gravi la montagne et trouvé de la neige au sommet, la redescente était encore plus impressionnante, un dénivelé de 20 % et des virages en épingles à cheveux pour emprunter un magnifique ravin avec vue sur la mer.
Notre Airbnb pour la nuit est une charmante petite maison en bois blanc, au milieu des montagnes, une vraie image Pinterest. La nuit est encore plus magique en sachant que le lendemain nous arrivons sur l’île de Skye. Nous petit déjeunons avec un couple d’allemands qui passe également la nuit dans le Airbnb.
Un aperçu des routes sur une seule journée.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 7 : à nous l'île de Skye !
La pluie nous accompagne pour arriver sur l’île de Skye. Nous passons proche du Loch Ainort, peu après avoir traversé le pont de l’île de Skye. Nous nous baladons dans la plus grande ville de l’île de Skye, Portree, un charmant village avec de petites maisons blanches ou colorées.
La pluie se remanifeste quand nous continuons notre route près du Old Man of Storr, malgré la beauté du paysage, après une tentative de faire l’ascension de la montagne les giboulées et le vent nous découragent à atteindre le sommet. Nous filons à la cascade de Kilt Rock, toujours sous la pluie, heureusement le lieu, bien que sympathique, ne nécessite pas plus qu’un arrêt.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 8 : le vertigineux Quiraing !
Si la pluie nous collait ces derniers jours, bonne surprise aujourd’hui, un grand soleil !
Après un petit déjeuner avant lequel notre hôte nous demande si nous avons le coronavirus nous décidons de retourner au Old Man of Storr. Le ciel est dégagé, et naïves que nous sommes, nous décidons de ne pas mettre nos pantalons de pluie. L’ascension, bien que difficile, se déroule sans encombre. Arrivées en haut d’un des points de vue nous prenons des photos et admirons le magnifique paysage. Le point de vue est splendide, nous dominons les montagnes et nous voyons la mer et les différents lacs aux environs.
Nous commençons la redescente tranquillement, c’est à ce moment là que le temps se couvre et que s’abat sur nous une tempête des enfers. Nous nous faisons littéralement gifler par la nature, et dans la panique nous descendons une pente pleine de boue. Je vous laisse imaginer la suite pour moi… Je glisse donc majestueusement, souillant mon jean tout neuf du jour dans la boue écossaise. Moralité de l’histoire : en Écosse, même s’il fait beau, portez toujours vos vêtements de pluie et prenez garde à ne pas glisser.
Nous arrivons finalement près de la voiture, et nous nous dirigeons vers notre prochaine étape, Quiraing. Il faut savoir que je fais peu des randonnées, je marche mais uniquement à plat, je ne suis pas habituée à franchir des gués, marcher au bord d’un dénivelé de 200m. J’avoue que le parcours du Quiraing, bien que plutôt facile, m’a donné des papillons dans le ventre, à la fois dans le bon et le mauvais sens. Je glisse encore deux trois fois, Mégane se retourne souvent vers moi elle a « peur que [je] tombe ».
Le paysage est incroyable puisque le massif domine les alentours, même les hauteurs sont remarquables, j’ai l’impression d’être dans un film. Sans oublier que ma fesse et ma cuisse droite sont trempées de boue, j’ai l’impression de m’être uriné dessus. Mes chaussures sont aussi pleines de boues et on m‘entend arriver au son du « pouitch pouitch » de celles-ci.
Heureusement le soir, bonne surprise nous logeons à l’auberge The Cowshed, que je vous recommande vivement si vous passez sur l’île de Skye, espaces communs cosys, vu sur une baie, chauffage au sol dans la salle de bain et rideaux à chaque lit pour mieux s’isoler. Il y a aussi des machines à laver, utile quand vous êtes tombés dans la boue le jour même.
Un aperçu de l'île de Skye.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 9 : profiter en douceur de l'île de Skye.
Journée plus calme aujourd’hui, nous allons à la plage Claigan Coral Beach, qui a des allures de caraïbes avec son sable blanc, la chaleur en moins. Côté plage, je ne suis pas difficile mais celle ci est vraiment belle. Encore une fois nous sommes presque seules au monde, et c’est très agréable.
Le soir nous restons dormir au même airBnB et c’est très appréciable. Si vous prévoyez un road trip, planifiez quelques jours de repos à ne « rien faire » ou au moins ne pas changer d’endroit, parfois ça fait du bien.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 10 : tomber sous le charme de Neist Point.
Pour le lendemain justement, nous avons besoin de traîner un peu, j’en profite pour dessiner et peindre près de la fenêtre qui donne sur une baie. Nous avons une seule sortie de prévue, le phare de Nest Point.
Comme à l’habitude, la route est magnifique, les environs du phare sont splendides et le soleil est avec nous. Dans le doute nous mettons quand même nos pantalons de pluie. Bien m’en a pris, puisqu’après avoir vu un homme manquer de glisser dans une pente juste avant moi, me revoilà par terre.
Notre après-midi du 12 mars à Neist Point.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 11 : décors féeriques à Fairy Pools.
Petite parenthèse sur la situation actuelle, nous nous sommes tenues au courant des actualités, et le gouvernement français venait d’annoncer la fermeture des écoles pour la fin de la semaine. Jusqu’ici nous ne voyons pas encore beaucoup les effets du coronavirus, mais nous ne traversons que des endroits isolés. En ville ça ne sera pas la même chose.
Nous prenons la route vers notre prochain logement pour la nuit, en faisant un arrêt aux Fairy Pools, des petites cascades entourées de montagne. Les cascades n’ont rien d’exceptionnel, si ce n’est qu’une cascade, c’est toujours agréable à voir, mais les alentours sont somptueux et la randonnée facile une fois qu’on a traversé la rivière. Il faudra toutefois avoir de bonnes chaussures de randonnée. Par chance nous avons eu un très beau temps, le chemin n’en a été que plus agréable. Comme toujours la route en montagne est sublime, les pentes toujours escarpées mais on en prend plein les yeux.
Le point de vue sur les montagnes.
Nous arrivons dans notre dernier logement sur Skye, l’auberge de jeunesse Skye Basecamp. Nous y croisons la propriétaire des lieux qui nous conseille d’aller voir Elgol, une vue sur une suite de montagnes.
Le conseil a été bon, puisque même la route pour y accéder est à couper le souffle, nous contournons un lac au milieu des montagnes. Je suis au volant donc un peu frustrée de ne pas pouvoir complètement admirer le paysage mais je me sentais si bien à conduire au milieu de tels paysages !
Dans la journée nous recevons une photo d’une amie en voyage à Édimbourg devant des rayons vides. En France la situation est similaire, tout nous paraît surréaliste, nous qui voyons si peu d’effets ici, les supermarchés sont (presque) plein, bon sauf le rayon pâtes et les gens ne portent pas de masques. En France les écoles vont fermer en fin de semaine à cause du virus, l’inquiétude monte, nous passons la soirée sur des sites d’informations (ne faites pas ça).
Pour se détendre nous regardons des photos souvenirs de Belfast. Nous rions tellement qu’un des clients de l’auberge nous demande ce qu’on a pris comme drogue.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 12 :
plongée dans les décors d'Harry Potter
La journée suivante une longue route nous attends pour rejoindre Glencoe, nous faisons un crochet par le viaduc de Glennfinnan, que l’on aperçoit dans Harry Potter.
Nous grimpons sur une grande colline pour surplomber le viaduc et la vue sur les montagnes est magnifique. La vue de l’autre côté sur les montagnes est incroyable et me rappelle des plans de Harry Potter, un lac serpente entre des montagnes colorées. Il y a une petite ballade sympathique à faire de l’autre côté, sur une petite île aménagée pour être facilement accessible.
Le silence est fou, nous sommes quasi seules au monde et nous n’entendons que le bruit de nos pas.
Le viaduc de Glennfinan et les alentours.
Sur la route, l’application Waze qui nous guide depuis le début ne fonctionnait pas, Mégane s’est alors rabattue sur l’application Maps. Bien (ou mal?) lui en a pris, puisque nous avons emprunté la A861, une des plus belles routes d’Écosse selon a Kiss from UK.
Au programme, forêts de contes de fées, collines, vues sur des montagnes, des agneaux, des chevreaux eeeet… un lac à traverser grâce à un bac qui n’est prévu que dans 4 h pour rejoindre la rive sans aucune autre option.
Sur le coup la flemme et la déception sont incommensurables puisque nous venons de faire presque une demi-heure de route vers un cul-de-sac, heureusement le retour sur les 70 km de cette route sont plus rapides. Nous revenons à Glencoe, c’est notre dernière nuit en dehors d’une grosse agglomération, nous profitons de la nature et du silence.
Carnet de voyage en Ecosse, jours 13 à 15 : nos 3 jours à Glasgow.
Le lendemain, après 2 heures de route nous arrivons tôt à Glasgow, trop tôt pour le checking nous partons donc nous balader dans la ville.
Nous marchons dans la Necropolis, l’immense cimetière proche de l’auberge. Nous visitons la cathédrale et marchons dans le centre de Glasgow, notamment Buchanan street et George Square. Après un petit déjeuner dans la voiture puisque les espaces communs de l’auberge sont en travaux nous partons donc visiter la ville.
Nous commençons par le Kelvingrove art gallery and museum, logé dans un vieux bâtiment incroyable et qui est très complet sur la faune et la flore écossaise, l’architecture et l’histoire de Glasgow, des œuvres d’art, etc. Nous enchaînons sur le muséum d’art moderne, plus court mais aussi sympathique à faire. Dans le même quartier nous partons visiter l’université, célèbre pour sa ressemblance avec Poudlard. C’est un beau bâtiment, avec des tours, des cloîtres et des arches. Tout près nous allons à la serre botanique, comme celle de Belfast elle est haute, avec un style victorien et de nombreuses plantes à l’intérieur.
Le soir nous attendons avec impatience (AHEM) le discours de Macron à 20 h. Je ne vous souhaite pas de vivre une situation sanitaire catastrophique inédite en voyage. Le confinement est donc décrété pour le lendemain.
On essaye de garder le moral et de profiter quand même de ce qui reste de notre voyage. Rien n’est encore prévu par le gouvernement au Royaume-Uni mais certains établissements privés ou publics ferment d’eux-mêmes. En ville nous voyons de plus en plus les effets du Covid, des personnes portent des masques, on est un peu stressées pour notre retour et par la situation. Je ne sais pas si c’est notre état d’esprit ou la ville, ou notre auberge qui était un peu glauque, ou tout ça à la fois mais nous avons eu une mauvaise impression générale.
Sur le papier, Glasgow me plaisait beaucoup ; un milieu artiste, du street art et une ville très vivante mais dans les faits je n’en garde pas un si bon souvenir. Je pense qu’il faut bien se renseigner avant d’y aller, et dans l’idéal visiter avec une personne locale.
L'université et le Kelvingrove Museum.
Carnet de voyage en Ecosse, jour 16 : détour à North Berwick.
Le voyage touche à sa fin, nous approchons de notre dernière étape, celle que j’attendais le plus : Édimbourg. Mais juste avant, nous allons passer la nuit dans un petit village de bord de mer, North Berwick, pour apercevoir Bass Rock, une île qui apparaît dans Harry Potter. Finalement le rocher est loin de la rive, nous le voyons à peine. Le bord de mer est très joli, il y a beaucoup de petites boutiques avec de vieilles devantures colorées et de jolies petites maisons blanches.
Carnet de voyage en Ecosse, jours 17 à 19 : à Edimbourg, vieille ville et Covid.
Le jour suivant, il est temps pour nous de rendre la voiture à Édimbourg. Dernière fois que je conduis à gauche avant longtemps.
Nous nous rapprochons de l’angoisse du Covid, les loueurs de voiture nous lancent un « stay safe, be careful » soit « Soyez prudentes ». Ambiance. Après avoir déposé nos affaires dans le Air Bnb nous partons explorer Edimbourg.
Les rues sont incroyables, c’est un vrai musée à ciel ouvert. Nous passons par Charlotte Square et nous marchons dans le cimetière de Greyfriar Kirks, réputé le cimetière le plus hanté d’Écosse. Nous enchaînons avec les alentours du château, Grassmarket, Victoria Street, les boutiques Harry Potter et le café Elephant house. Nous errons au hasard dans les rues puisque énormément de musées sont fermés, comme le musée national d’Écosse et la national Gallery. Nous préférons rentrer au chaud en fin d’après-midi.
Notre humeur n’est pas à la fête et plein de bars sont fermés.
Le jour suivant nous commençons par l’ascension du Arthur’s seat, la colline qui domine Édimbourg. Nous empruntons malencontreusement le chemin le plus pentu, avec de longs escaliers sur lesquels nous peinons, pendant que de sportifs sexagénaires nous dépassent avec des foulées légères. La vue vaut largement le coup, nous mangeons nos sandwichs au sommet du Arthur’s seat. Nous redescendons par un autre chemin, passons devant Holyrood palace et nous rejoignons le Royal Mile.
J’ai de la peine à vraiment profiter, puisque de nombreux vols vers la France sont annulés ou reportés, la situation est très incertaine. C’est ce qui finira par arriver pour le vol de Mégane, heureusement elle en a rapidement trouvé un autre. Le mien est maintenu. Nous avons essayé d’acheter des masques avant de partir mais il y a des files devant les pharmacies, et ils sont à court de stocks. Les supermarchés sont quasi vides, c’est la première fois qu’on assiste à ça.
Différents points de vue d'Edimbourg.
Nous avons fini par rentrer chez nous, confinées entre 4 murs après avoir bougé presque chaque jours pendant 3 semaines à l’étranger.
Pour moi ça a été l’occasion de faire mon carnet de voyage, que vous pouvez retrouver au complet sur mon Instagram. Le décalage a été assez violent mais je réalise la chance que j’ai eu de pouvoir faire tout ça avant la propagation du coronavirus. Une chose est sûre, je retournerai en Écosse en suivant les conseils du blog !
J’espère que, comme moi, vous avez pu être transporté en Ecosse grâce au carnet de voyage superbement illustré par Maëlle ! Je la remercie encore une fois de nous avoir fait ce magnifique cadeau !
En plus de nous avoir partagé son road trip en Ecosse et ses aquarelles, le récit de Maëlle est aussi le témoignage de ce qu’aura été le voyage en 2020, avec ce séjour perturbé par l’arrivée en Europe du Covid qui allait par la suite bouleverser bon nombre de projets.
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